Pour fêter les 20 ans de MUSKHANE, Thierry a organisé au printemps, pour toute l’équipe de notre bureau népalais, un voyage à Pokhara.

Ce périple représente quelque chose d’exceptionnel pour plusieurs membres de l’équipe et pour cause... Sur neuf personnes, quatre n’avaient jamais pris l’avion, deux n’étaient jamais sorties de Katmandou et une, après 25 ans de mariage, n’était jamais partie sans son mari !

Simone, qui est népalaise et travaille pour MUSKHANE à Katmandou, nous raconte… Départ immédiat !

Samedi 4 mars : de Katmandou à Pokhara

Pour découvrir les paysages du Népal, nous sommes partis à Pokhara en bus. Une aventure en soit… Bien qu’il n’y ait que 200 km à parcourir, l’état des routes est tel, qu’il nous aura fallu 9 heures pour arriver à destination !

Une fois installés dans un hôtel charmant de lake side, nous repartons pour une promenade au bord du lac Phewa. Le temps est sombre, mais la vue sur le lac, le deuxième plus grand lac du Népal, est incroyable.

Nous nous rafraichissons autour d’un verre et profitons pleinement de ce délicieux moment, après ce fatigant voyage. La journée s’achève, pleine de promesses pour les jours à venir.

Des barques flottant sur le lac Phewa à Pokhara au Népal
Photo de l'équipe népalaise de MUSKHANE en train de boire un verre au bord du lac Phewa au Népal
Individus marchant au bord du lac Phewa à Pokhara au Népal

Dimanche 5 mars : Au fil de l’eau

Le lendemain, nous partons aux aurores pour nous rendre au temple de Tal Barahi.

Situé sur une île au beau milieu du lac Phewa, il symbolise la déesse Ajima, représentante de la force féminine. Nous ne pouvons le visiter que par bateau. Parmi nous, Deepa, Asha et Lila prennent le bateau pour la première fois.

Deepa est inquiète, mais toutes trois apprécient vraiment cette nouvelle expérience.

L'équipe MUSKHANE sur un bateau
La déesse Ajima, représentante de la force féminine.

Après un bon petit déjeuner, nous nous mettons en route pour Davis fall, une cascade d’où s’échappe l’eau du lac qui disparaît au fond d’une grotte. En népalais, la chute se nomme « Patale Chango », ce qui signifie « chute d’eau souterraine ». Durant la saison des pluies, le bruit des chutes est assourdissant et l’eau forme un long tunnel.

Ensuite nous repartons pour Pumdikot, une montagne qui surplombe le lac d’où la vue sur Pokhara et les Himalaya en toile de fond est à couper le souffle. C’est aussi là que se trouve la Shiva Statue, la deuxième plus haute statue de Lord Shiva au Népal. Elle mesure 35 mètres de haut et se situe à 1500 mètres au-dessus de la mer.

Après avoir profité du cadre magnifique, nous commençons notre première grande marche du séjour pour redescendre sur la rive du lac. Bien que la réputation des népalais à accéder aux plus hauts sommets du monde ne soit plus à faire, il faut avouer que la plupart de mes compatriotes, particulièrement ceux qui habitent en ville comme nous, n’ont pas vraiment d’expérience en la matière, y compris s’il n’y a que de la descente... Thierry a malicieusement prévu un programme pour nous initier…

En chemin, nous faisons une halte à la Shanti Stupa. Celle-ci a été construite dans les années 70 comme symbole de paix et se situe sur la colline d’Anadu, à 1100 mètres d’altitude. Il existe un réseau de quatre-vingts pagodes de la paix dans le monde, le Népal en possède deux, dont celle-ci.

Nous reprenons notre marche à travers la forêt avec une vue imprenable sur le lac. Au bout de deux heures de descente, nous atteignons enfin la rive du lac.

Individus marchant dans des rizières
Vue sur le lac Phewa, à Pokhara au Népal
L'équipe MUSKHANE posant en dessous d'un arbre

Nous terminons l’après-midi à apprécier la vue et le calme qui nous entoure devant une bière bien fraîche, puis nous reprenons des barques pour atteindre l’autre berge.

À notre retour, Thierry nous emmène chez des amis franco-népalais qui tiennent un restaurant, pour nous faire déguster d’authentiques galettes et crêpes françaises.

Un régal !

4 personnes sur une barque
3 personnes sur une barque

Lundi 6 mars : Sarankot

Le troisième jour, nous avons décidé de nous rendre à Sarankot, connu pour ses vues panoramiques sur l’Himalaya avec les sommets mythiques tels que le Dhaulagiri, l’Annapurna et Manaslu, ainsi que sur la ville de Pokhara et le lac Phewa.

Le village se situe à 1600 mètres d’altitude.

Nous partons très tôt afin d’assister au lever du soleil. Nous devons prendre un téléphérique. Pour certains d’entre nous, c’est aussi la première fois et c’est donc très excitant. Pendant un instant, le téléphérique s’est arrêté, ce fut encore plus impressionnant, et les multiples expressions que l’on pouvait lire sur le visage de Deepa en disaient long ! Nous avons terminé à pied pour atteindre le sommet. Cette marche matinale, au cœur de la nature fut comme une méditation. Subjuguée par la beauté des paysages, Deepa s’est mise à chanter et danser.

Arrivés au sommet, la vue envoûtante sur l’Himalaya nous rappelle combien nous sommes petits et vulnérables dans ce monde si merveilleux. Face à ce spectacle grandiose, nous réalisons aussi combien le monde est vaste et l’immensité de tout ce qu’il nous reste à découvrir.

Pokhara
4 femmes dans un télécabine
Les montagnes de l'Himalaya

Nous repartons enthousiastes de Sarankot, en direction de Pokhara, la tête pleine de belles images. Guidés par Thierry, nous passons au travers des fermes et des cultures en terrasse ce qui nous permet de découvrir des facettes inconnues de notre pays. C’était aussi sans réaliser qu’il nous faudrait quatre heures pour y arriver. L’une d’entre nous déclara qu’elle n’avait jamais autant marché de toute sa vie et que cette marche correspondait à toute sa vie de marche !

Enfin nous arrivons au bord du lac pour un déjeuner bien mérité ! La vue sur le lac est incroyable, le temps est très ensoleillé et les eaux du lac étincèlent sous le soleil. Ce fut encore un moment magique !

Après un bon déjeuner qui nous a permis de récupérer des forces, nous repartons en voiture vers la grotte des chauve-souris (Bats cave), appelée Chamari Gufa en népalais. Une nouvelle aventure nous attend. Des centaines de chauve-souris se trouvent à l’intérieur de la grotte, elles en tapissent le plafond et les murs. Leur nombre est très impressionnant.

La grotte possède une entrée et offre la possibilité de se faufiler par un trou minuscule pour en sortir. Pour les plus téméraires, ce dernier n’est accessible qu’en escaladant une paroi et nécessite une série d’acrobaties qui vous font monter votre taux d’adrénaline en flèche. Sensations garanties ! La croyance autochtone raconte que seuls ceux qui n’ont pas pêché, réussiront à franchir cet étroit passage. Sans l’aide des uns et des autres, nous y serions encore, un vrai team building ! Ce fut ardu, mais nous ressentîmes une grande satisfaction d’avoir réussi !

Pour nous remettre de nos émotions, nous terminons la journée en nous ressourçant au Shiva temple avant de rentrer pour notre dernière soirée.

3 personnes en train d'escalader dans une grotte
Équipe MUSKHANE devant un temple

Mardi 7 mars : L’avion

C’est l’heure du retour à Katmandou, en avion !

Pour plusieurs d’entre nous, c’est la première fois ! Le premier vol, un rêve fou à réaliser, d’où ce mélange de peur et d’excitation que l’on peut lire sur certains visages !

Ainsi s’achève notre périple.

Être loin de la famille, faire autre chose qu’aller de la maison au travail, ne pas se soucier des horaires, oublier le quotidien et ne penser qu’à soi, faire tant de choses pour la première fois ! Ce fut une expérience unique, et des moments qui resteront gravés dans nos cœurs tout au long de notre vie.

Aussi, au nom de toute l’équipe, je tiens vraiment à remercier Thierry du fond du cœur.

Simone

Aéroport de Pokhara
2 femmes qui sourient devant un avion
Portrait des membres de l'équipe MUSKHANE devant l'Himalaya

« Une destination n’est jamais un lieu, mais une nouvelle façon de voir les choses. » - Henri Miller

Texte écrit par Simone Sewa

Photos par l’équipe MUSKHANE

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